Le Monde de Fletindrass
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Le Monde de Fletindrass

Dans un monde de paix où vivent en communion plus ou moins parfaite les Humains, les Nains et les Elfes, Fletindrass est en proie à une ancienne catastrophe qui se répète : les Albes.
 
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 Safya, tueuse accomplie, sociabilité zéro, traumatismes multiples.

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Safya
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Safya


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Safya, tueuse accomplie, sociabilité zéro, traumatismes multiples. Empty
MessageSujet: Safya, tueuse accomplie, sociabilité zéro, traumatismes multiples.   Safya, tueuse accomplie, sociabilité zéro, traumatismes multiples. I_icon_minitimeJeu 5 Avr - 18:09

IDENTITÉ




Nom : DeCerf
Prénom : Safya
Âge : 21 cycles
Sexe : Féminin
Royaume et Ville natale : Péninsule du Diable, Castlecerf
Race : Humaine
Arme : Épée courte, dague
Attribut Élémentaire : Lumière


Safya, tueuse accomplie, sociabilité zéro, traumatismes multiples. Mini_120331070930986889

Safya DeCerf

PHYSIQUE


    De longs cheveux noirs qui chutent jusqu’à mes hanches fines, des yeux bleus sombres, un petit nez, voila ce qui me caractérise. Je suis une jeune fille très maigre et assez banale, ce qui m’avantage souvent. Des vêtements légers laissent entrevoir ma peau blanche. Des sangles retiennent mes manches et ma jupe. Mon pourpoint en cuir est caché par un voila noué dans mon dos. Je porte le plus souvent des bottes, c’est plus simple pour la marche. Mais en hiver, je sors l’épaisse fourrure pour me protéger des vagues de froid. Pour en revenir à mon visage, mes yeux sont souvent à demi-fermés, ce qui me donne un côté légèrement fatigué. Mon épée durement acquise pend à ma ceinture, je ne fais aucun effort pour la cacher. En revanche ma dague, elle, est bien dissimulée dans ma manche et celui qui ne s’y attend pas n’a pas le temps de la parer.

PSYCHOLOGIE


    Je suis très méfiante, avec tout le monde, ce qui me rend associable, voire cynique. Qu’il en soit ainsi, au moins je n’ai pas de problème. A contrario si une personne obtient mon attention, ma confiance, ce lien sera réciproque. Même si cela a failli me couté la vie de nombreuses fois, je ne puis m’en empêcher. Je suis comme cela, d’un naturel curieux, je fourre mon nez partout. Tous m’intéressent, tous les domaines, toutes les sciences et les mystères de notre Monde, le Monde de Fletindrass. La Race albe fait partie de Fletindrass aussi, elle m’attire, irrésistiblement. A quoi ressemble leur cité ? La Tour d’Os ? Une seule génération a pu voir ce spectacle, mais je le veux aussi ! C’est mon objectif final d’ailleurs. J’apprends aussi à me lié à mon Dragon, Zélir et, même s’il me lance autant de pique que je lui renvoie, on commence à s’apprécier. Aussi j’ai appris à planifier chaque attaque, chaque mouvement, chaque coup pour qu’ils tuent leur cible le plus rapidement possible. Malgré toutes ces années où j’ai tué, je suis loin de ne pas avoir d’âme. Je sais pleurer, aimer, la vue du sang ou de cadavres peut me dégoûter… Certes c’est ironique mais, après tout, je reste Humaine.

HISTOIRE


Née d’une relation incongrue entre le futur successeur du Roi de Castlecerf et une Elfe, j’ai été, dès mon plus jeune âge, cachée aux yeux de tous. Je n’existais, non, je n’ai jamais existé. Personne mis à part moi-même, le Roi, son fils et ma « nourrice » ne connaissait mon existence. Toutes les rumeurs concernant un bâtard royal furent noyées dans l’œuf. Pourquoi ? Après tout Geralt, mon père, n’avait pas de femme. Mais une relation entrainant un accouchement d’une quelconque maitresse était proscrite par les dures lois royales et, si la trahison de Geralt était découverte, il devrait laisser sa place au trône et le Roi, au courant de l’affaire, aurait été la risée de son peuple. Le fait est que Geralt est le seul fils du Roi, veuf, et c’est à vrai dire les seuls descendant de la famille DeCerf. Oui, cette famille allait mal. Pendant six années j’ai été nourrie et héberger par le Roi, enfin par la nourrice qu’il avait engagée du moins. C’était une Albe qui officiait depuis une année à la cour. Et vu ses origines peu communes, elle n’avait pas intérêt à dévoiler mon existence, car elle serait obligée de se dévoiler aussi. C’était le plan parfait pour garder mon identité secrète tout en me laissant grandir à l’intérieur du château.

Ainsi c’est à mes six hivers que ma vie commença réellement. Une nuit, très tard, ou très tôt le matin au choix, ma nourrice, Sanatharia, m’emmena auprès du Roi de Castlecerf. Gamine, innocente, nous nous regardions, mon grand-père et moi, pendant de longues minutes, avant qu’il se mette à parler en ce termes :

Tu es, malgré tes origines, une DeCerf, tu as donc comme obligation de servir ta famille, servir Castlecerf et servir sa cour, notre cour. Mais tu ne dois pas te montrer, comme te l’as dis Sanatharia, donc tu dois sans doute te demander que faire ? Et bien, vois-tu, depuis la nuit des temps, les Rois des différentes parties de ce monde ne peuvent rien contre certaines personnes. Ainsi ils se doivent d’agir dans l’ombre, avec discrétion. Pour cela, ils ont ce qu’on appelle la Lame du Roi ou encore la Main du Roi, qui le sert en espionnant les personnes nuisibles au Royaume, en négociant avec eux ou, plus radicalement, en les… assassinant. Je pense que tu as compris où je veux en venir : Safya DeCerf, je te laisse le choix, veux-tu devenir ma Lame ? En remerciement je t’offrirai le gite et le couvert.

Lui, le Roi, avait posé un genou à terre, devant moi, une bâtarde ! Mes yeux pétillaient, pas d’excitation, mais d’envie de le servir, ce vieil homme si fort, si convaincu, si impressionnant, si gentil. Naïvement, je le regardais pendant longtemps, je ne saisissais pas toute l’ampleur de ce qu’il me demandait mais j’acquiesçai.

Les 6 cycles qui suivirent, Sanatharia m’enseigna les rudiments de la discrétion, de l’infiltration, de l’alchimie, de la rhétorique, de l’analyse d’un lieu et du corps humain et du combat à la dague, à mains nues et à l’épée courte. Ainsi je devins, très vite, polyvalente aussi bien en combat que dans la vie du quotidien, je pouvais être serveuse, écuyer, courtisane, soldat et tant d’autres métiers. En récompense de mes talents, le Roi me convoqua, comme il le faisait souvent pour voir mes progrès. Cette fois il tenait une épée dans la main. Geralt était là aussi. Il me regarda, me dévisagea. Je sentais les mots « ma fille » qui étaient sur le bout de ses lèvres mais non, il se reprit et m’observa comme si j’étais la plus parfaite des inconnues.

Safya, pour sceller le contrat de toi à moi, il faut que tu me prête allégeance, à moi, ainsi qu’à Geralt et tous les DeCerf, autant de Rois et de Reines qui feront vivre la Péninsule du Dragon !

La Péninsule du Dragon, oui. Ainsi s’appelait cette avancée sur la mer il y a encore quelques cycles. Dans tous les cas, très dignement, je posai un genou devant les marches qui me séparaient du Roi de Castlecerf et inclinai la tête.

Riagrin DeCerf, Roi de Castlecerf et de la Péninsule du Dragon, Geralt DeCerf, Prince de la famille royale, je vous confie ma vie, mon bras et ma lame et, que Yura m’en soit témoin, j’exécuterai chacun de vos ordres et me donnerai pour préservé votre famille. Moi, Safya De… moi, Safya, vous promet mon allégeance éternelle envers la famille royale de ce Royaume.

Mon Roi était bluffé. Il me regardait, ahuri, arborant un sourire magnifique. Geralt en fit de même et me fit un signe de tête sincère en guise de remerciement.

Fort bien, Safya, je te nomme en ce jour Lame du Roi, et t’offre cette épée comme sceau pour cette promesse.

Il se leva et descendit les marches. Après m’être relevé sous son ordre, j’empoignai le fourreau bleu sombre qui contenait l’épée aux quillons ouvragés qu’il me tendait. Après avoir fait quelques pas en arrière, je dégainai la lame. Elle était d’une légèreté incroyable et d’une finesse mortelle, son blanc pur la rendait invisible à chaque coup que j’assénais au vent. En l’observant de plus près, je notais la présence d’une rune sur la garde. Je demandai sa signification et Geralt m’envoya poser ma question à ma tutrice. Sanatharia me répondit qu’il s’agissait d’une rune de sceau qui enfermerait un esprit très puissant et que si je n’étais pas digne de la lame, il se briserait pour laisser le démon me submerger.

Je serais prudente si j’étais toi., me dit-elle ironiquement.

Les cycles qui suivirent, on m’envoya papoter avec les grands du Royaume, les espionner ou les tuer. Jamais on ne m’attrapa car Riagrin s’arrangeait pour me dissimuler. Malgré que les Ducs de la Péninsule me connaissaient, même si c’est un bien grand mot, personne de Castlecerf n’apprit mon existence. Un jour, alors que je venais faire mon rapport habituel au Roi, je le surpris à parler avec Geralt de ma mère. Apparemment, elle pratiquait les arcanes et ils se demandaient si j’étais sujette à la Magie aussi. Au moment de ces derniers mots, je franchis le pas de la porte, me dévoilant aux membres de la famille royale. De suite, ils s’interrompirent, me laissant conter ma mission dans les moindres détails. A la fin, juste avant qu’ils ne me congédient, je les questionnais.

Vous croyez vraiment que je peux manipuler la Magie ?

Mon Roi était furax.
Depuis quand écoutes-tu aux portes !?
Depuis que vous me l’avez appris, mon Roi. De plus, vous n’étiez point discrets.
Geralt empêcha son père de répliquer.
Ainsi nous n’aurons pas la charge de t’en parler. Et bien oui, t’as mère était une magicienne, il faut savoir si tu peux manipuler toi aussi cet art elfique. Demain, à l’aube, tu te présenteras aux portes de la ville, je t’y attendrai.

Je m’inclinai en guise de réponse et rejoignis ma chambre dans les sous-sols du Donjon que nous partagions, Sanatharia et moi-même. Comme promis, je rejoignis Geralt un peu avant l’aube. Assis dans l’herbe, il me sentit approcher, malgré le tic que j’avais contracté à toujours me déplacer silencieusement. Ensemble, sans aucun mot, nous marchâmes à travers la plaine de Castlecerf. Je brisai le silence pesant.

A quoi ressemblait mère ?
Geralt fut légèrement surpris par la fermeté de la question.
Elle était belle. Très belle. D’ailleurs, tu as hérité de beaucoup de ses traits : sa bouche, son nez, ses yeux, et son comportement direct.
Vraiment ? Et pourquoi a t’elle fuit son Royaume ?
Les filles Wayssën n’ont pas un père très enviable.

Le ton qu’il avait employé m’indiqua qu’il ne fallait plus que je pose de question, mais mon infinie curiosité brisa la patience de mon Prince.

Où est-elle maintenant ?
Tais-toi, fille !

Le changement soudain de sa voix m’arrêta net. Je serrai les poings et baissai la tête. Je ne voulais pas qu’il me voit, je gardai donc la tête en direction du sol pendant que je marchai, en pleurant. Enfin il m’indiqua notre destination en pointant son doigt vers une grotte. Je séchai mes larmes et entra à sa suite. Armé d’une torche, il alluma chacune des chandelles du couloir d’une vingtaine de mètre. Nous arrivâmes à une source d’eau transparente, entourée de roche. Geralt se disposa sur l’une d’entre elles et attendit. J’approchai de la source et une soudaine envie de plonger dedans me saisit. Inconsciemment, je commençai à me déshabiller. Mon Prince, dans un ricanement, se tourna en me laissant à mon intimité. Nue, j’entrai doucement dans l’eau et une impression étrange m’envahit, et pour cause : je n’étais pas mouillée. La même douceur, la même odeur, le même son qu’une eau normale mais aucune goutte ne s’échouait sur ma peau sèche.

Étrange hein ? C’était le sentiment de ta mère quand elle plongeait, dénudée, comme toi, dans une source de Magie.
Une source ? Mon corps accepte donc la Magie ?
Parfaitement. Tu as pus entrer dans la source sans en souffrir, un soupçon de Magie est donc en toi.
Il inclina la tête quelques instants, pensif. Puis :
Ta mère est morte, en te mettant au monde, après être entrée dans cette source, elle espérait ainsi te donner ses pouvoirs.

Dos à lui, la révélation me coupa le souffle. Peu après je sanglotais, avant de me reprendre pendant que je m’habillais.

Une fois rentrés, nous informâmes le Roi et Sanatharia qu’un pouvoir était susceptible de germer en moi. Il chargea donc ma tutrice de m’apprendre à m’en servir.

Impossible ! C’est impossible ! Pas moyen ; je n’ai pas une once de Magie en moi !

J’étais furax. Trois jours à essayer d’utiliser un quelconque pouvoir, mais cela ne fonctionnait pas ! De rage, je claquai la porte de ma chambre derrière moi et m’effondrai dans mon lit. Les trois nuits blanches m’avaient considérablement fatiguée et je m’endormis sur le coup.
Une lumière éblouissante, des yeux aveuglés, les miens grands ouverts. Une sphère de lumière magique est devant moi, elle est nullement agressive pour mes yeux, pas comme ceux de mon adversaire. Lentement, volant le rôle du Soleil, elle changeait les couleurs aux alentours. La pierre devient noire, le ciel rouge et le sang… le sang ? Quel sang ? Autant de ce fluide qui coule sur ces marches depuis un cadavre blanc, blanc, blanc.
Je me réveillai en sursaut. Ma transpiration abondante avait gaugé les draps. Quel affreux cauchemar. Seules des brides m’apparaissaient encore, mais cet homme, ce cadavre… Pourquoi avais-je rêvé de cela ? Toujours est-il que je repris mes activités normales, pendant beaucoup de cycles.

Vint le jour de mes 20 printemps. En cadeau d’anniversaire, le Royaume allait mal. Cela faisait une semaine que les gardiens de l’Endiablée avaient craqués devant une organisation hors du commun des Orcs, qui avaient déferlés sur la Péninsule, brûlant, pillant et tuant tous sur leur passage. Bientôt, ils seraient aux portes de Castlecerf. Du haut de la tour de guet, j’observais la masse noire qui avançait à un rythme très régulier. Trop régulier à vrai dire. Comme s’ils savaient parfaitement où ils allaient, chose impensable chez les Peaux Vertes. Une intelligence supérieure les dirigeait, une personne qui connaissait parfaitement le terrain et qui séjournait chez nous depuis plusieurs mois, au moins. Et cette personne était avec mon Roi. Prenant conscience de cela, je dégainais mon épée en courant à travers le château. Cela faisait 20 minutes que je devais me présenter à lui, il ne supportait pas les retards or le messager qu’il aurait dû m’envoyer n’était point ici. Le garde devant les imposants battants qui scellaient la salle du trône était immobile, à terre, proprement égorgé. Je craignais qu’il ne soit trop tard. Défonçant les portes, j’étais arrivée juste à temps : je contemplai avec impuissance la forte gorge de Riagrin se faire trancher par sa dague, tenue par Sanatharia. Alors que son sang coulait à flot sur les marches royales, elle replaça la dague dans son fourreau, tranquillement. Enfin elle m’aperçue, et me sourit. J’étais, là, assistant à la scène surnaturelle qui se déroulait devant mes yeux pleins de larmes.

Safya, ma douce Safya. Cela fait 21 ans que j’officie à la cour du Roi Riagrin, de Castlecerf. 21 ans que j’ai été fichu de la mission de te trouver, toi, la bâtarde qui était attendue par la catin d’Elfe qui servait de femme à Geralt. Le Sîthrias Markanër était bien informé. J’avais pour mission de te donner cette lame, que tu tiens là, pour que l’esprit à l’intérieur te contrôle, pour que les Engeances te contrôlent, car tu promettais d’être une arme puissante. Malheureusement, pour une raison qui m’échappe, la rune n’a pas fonctionnée. A présent, tu ne nous es plus d’aucune utilité, tu mourras donc de mes mains, comme ton père et ton Roi.

Nulle larme ne coulait, contrairement à l’incommensurable colère qui naissait en moi. J’attaquais la traitresse, qui connaissait mes coups par cœur. Après avoir évité tous mes coups en riant, elle arrêta la lame à mains nues, pour s’en équiper, avant de m’envoyer en arrière d’un coup de pied dans le ventre. Désarmée, impuissante, j’attendis ma mort. Avant d’abattre l’arme sur moi, elle déclara, comme tout Albe qui se respecte :

Ta mort a pour nom Sanatharia !

Instinctivement, je plaçai mes bras en avant, une lumière éblouissante s’en dégagea, elle formait une sphère de lumière magique qui aveugla Sanatharia, seulement. Les alentours devinrent sombres, seuls ma cible, le cadavre blanchâtre de mon Roi et son sang étaient clairement reconnaissables. La brutale illumination fit hurler mon adversaire de douleur, pour ses yeux, et elle lâcha mon arme. Je me jetai dessus, la saisis, fit un tour sur moi-même et décapita net ma tutrice. Je dissipai l’effet de ma Magie et regardai, tour à tour, les deux corps en serrant le poing. Des Orcs arrivèrent en trombe et m’assommèrent.

Quand je me réveillai, c’était les froides pierres du cachot que je côtoyais. Je me retournais sur le lit de roche sur lequel j’étais allongée. Je me souvins des événements qui agitaient la Péninsule ; je devais me sauver d’ici. Il fallait que je me rende à l’évidence : mon Royaume était en ruine, fini, et une menace plus grande encore se préparait à s’étendre sur Fletindrass. Il était tant de mettre mes connaissances du meurtre à l’épreuve. J’enlevai mon épingle à cheveux, toujours là pour me sauver la vie dans ces situations. Un loquet, un second, troisième et enfin quatrième, la porte se déverrouilla dans un brouhaha terrible qui alerta les deux gardes orcs. J’aperçu par le judas qu’un des deux se dirigeait vers ma cellule. Il entra et ne vit personne, alors qu’il examinait la porte, je lui sautais dessus depuis le coin de la prison où je m’étais agrippé et lui planta l’œil avec mon épingle, il mourut sur le coup. Pendant qu’il tombait, je tirai son épée rouillée du fourreau pour m’élancer dans le couloir, droit vers le second Orc qui n’eut pas le temps de comprendre alors qu’une lame se ficha dans sa poitrine en se brisant. Je jurai avant de monter les marches quatre par quatre jusqu’au rez-de-chaussée.

A partir de là, j’avais accès à la salle d’arme, j’espérais pouvoir trouver mon épée là-bas. Évitant facilement les créatures vertes, j’y arrivais enfin. La porte était grande ouverte, je lançai un vif regard à l’intérieur. Cinq Orcs, dont un qui jouait de son épée devant les autres. La mienne se trouvait juste derrière lui. Il n’y avait pas d’autre solution : je couru, du plus vite que je pus, droit vers mon dut. Seul celui qui assénait des coups dans le vent m’aperçu, trop tard. Alors qu’une attaque était lancée, je passais dessous la lame pour dégainé la mienne et la retourner dans sa trachée. Les autres me regardaient, ahuris, alors que ma fidèle épée distribuait la mort. Le dernier me regardait en tremblant. J’étais prête à frapper quand il fuit, ce lâche ! J’espérais que cela allait marcher : je me concentrai pour lancer une illusion, comme je l’avais vécu en rêve, grâce à la lumière. Cela avait fonctionné. Dans les yeux de la Peau Verte, la porte disparu, il se retourna donc, complètement affolé, avant de mourir sans un bruit, égorgé.

Après avoir fait un détour dans ma chambre, toujours inviolée, pour récupérer quelques affaires capables de me protéger de l’hiver en pestant sur tous ce que j’ai vécu ici avec cette traitresse, je me retrouvais à ouvrir la porte dérobée qui donnait accès à la grande cour, derrière les entrepôts. Vu les cris bestiaux qui retentissaient, les Orcs assistaient sûrement à un discours de leur chef. Je finis ma marche dans l’écurie, entrant par une planche de bois branlante à l’arrière. Un cheval restait : Flèche, le cheval de Riagrin. Tranquillement, je le sellai et le préparai à la route. Le bruit caractéristique des sabots fit se retourner quelques Orcs qui réagirent au quart de tour en enjambant leurs Sangliers de Guerre. Bien entendu, le cheval était bien plus rapide et je les semais facilement. En revanche, leurs montures sont bien plus endurantes et le froid commençait à paralyser mon cheval. Une fois arrivé à proximité de la grotte de la source, je descendis en assénant une claque à Flèche, qui filât droit dans les plaines pendant que je me cachais dans la grotte. Les cavaliers poursuivaient toujours le cheval : j’étais sauvée. Ne restais plus qu’une question : comment partir de la Péninsule ?

Les deux utilisations de ma Magie m’avaient vidé de mon énergie, je commençai donc à enlever mes habits. Une chaleur agréable se dégageait de la source, à en oublier que, dehors, c’était l’hiver. Un grognement suspect venant d’un renfoncement dans la roche m’alerta. Là, à quelques mètres de moi, se tenait un Dragon. C’était la première fois que j’en voyais un. Il était dans les tons noirs, et me paraissait tellement puissant. Moi, j’étais là, désarmée, nue, avec un seul moyen de sortir du royaume : lui. Je tentai le tout pour le tout : je m’approchai de lui. Doucement, je lui tendis la main, et lui caressai le museau. D’un coup, mon corps ne m’appartint plus. Je me voyais dans ses yeux et il me voyait dans les miens. Puis, très vite, nous revînmes dans nos êtres respectifs ; nous étions liés.

Je suis Zélir, Dragon de la Péninsule.
Safya DeCerf, dernière descendante de la famille royale.
Libère-moi ton esprit, que je te connaisse.

Je tentai de le faire, et réussis. Je lui transmis mes souvenirs les plus importants, et lui me transmit l’image de mon père qui lui dit de m’attendre, qu’il allait se faire tuer par la traitresse.
Pourquoi ?
Il t’aimait, sincèrement, et son corps est encore à la sorti de cette grotte. Mais peu importe, la Péninsule est en ruine maintenant. Safya, veux-tu avoir ton baptême de l’air ?


J’acquiesçai et nous commençâmes à sortir de l’antre après m’être rhabillée. Une fois que je m’étais habituée à son dos, nous décollâmes, plutôt brutalement. Le vol au-dessus de la Péninsule du Dragon m’offrit la vue de terres connues englouties par les flammes. Non, ce n’était plus la Péninsule du Dragon, mais bel et bien la Péninsule du Diable !

Gxentill grouillait de monstres. Chose encore jamais vue, les murailles naines se faisaient violemment assiégées ; le petit peuple reculait.

Après plusieurs jours à voler, nous nous posâmes près d’Hytnic, au crépuscule. Zélir me conseilla de rejoindre au plus vite une bonne auberge, et de me reposer après toutes les épreuves que j’avais vécues. Je me dirigeai vers la capitale de Loukaïr, laissais derrière moi un passé, et m’ouvrais à ma forger un nouveau présent.

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